Mots et couleurs d'ailleurs

L'univers de BORIS

Une putain de ville avec la mer au bout du rouleau d’une grande rue commerçante de marchands de sable, et une jeune femme qui ripe d’un trottoir l’autre, une jeune femme avec un grand manteau et une doublure couleur chair, la pelure d’une vénale, une jeune femme avec des contours autour des os, des yeux en volet bleu comme j’aime, que j’ai ramenée dans la lumière d’un cognac servi sous une ampoule de 60 watts. S’ouvrir les veines avec un bâton de rouge à lèvres, les doigts en étoile de mer, un coucher de soleil visible seulement entre deux phalanges, tu aimerais toujours les gens utiles, ici une blonde inutile à cause de ses sourcils au crayon noir, son cœur battu par un groupe électrogène, les ongles en flamme d’une cigarette.

Texte et photo Boris Pasmonkov

Comments

[Mû]

Lidia >> chacun interprète par rapport à lui-même, à son vécu, son histoire personnelle. Ne sois pas triste à cause de ça...ça n'en vaut pas la peine.

[Mû]

Je ne sais pas ce que tu veux dire par "bobo", Clémentine. Tu m'expliques ?

[Clémentine]

Et des interstices, je ne vous dis que ça. Dis donc, c'est pas bobo l'univers de Boris.
Clé

[Lidia]

C'est une grippe ? C'est vrai, tu as de la fièvre ? Ne reste pas devant l'ordi, va te coucher un peu...
Je parlais de la façon dont chacun d'entre nous interprête l'écrit de l'autre...
J'aimerais avoir de la fièvre et rester au lit...
C'est vrai, je me sens bien chez toi...

[Mû]

Lidia >> reste ici le temps que tu voudras, comme j'ai la fièvre, je te réchaufferai ! De quoi me parles-tu ? Qui s'est déchainé ?