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3 novembre 2008

Ne serons-nous plus jamais drôles ?

Mes mots cherchent leur couleur, leur musique, leur rythme. Les mots de tous les jours sont tellement las, il faut les réveiller, les vêtir de strass, les inverser, les déverser, les dénouer, les honorer, les safraniser, les colchiquetiser, les adoniser, les....
- Votre convoitise est infinie, Loquemû.
- ....empourprer, les totemiser, les laisser vivre leur propre vie, leur propre mouvement,les laisser se poser tel l'oiseau sur la branche du verbe, et goûter au fruit de leur légèreté avec le sacré qui leur est dû, des mots humus, des mots clochettes, des mots jazz, des mots trombones, des mots cymbales.....
-
pam-pam-boum-boum
- .....des mots comme des souvenirs en forme de cheveux d'enfants, des mots que nous n'aurions pas pu, pas osé mettre dans le désordre.....
-
Le désordre c'est l'ordre moins le pouvoir, a dit Léo Ferré
-
......des mots trompe-l'oeil, des mots musique, tac tac tac, le tacet s'impose soudain dans partition endiablée et la tablée tapote un tempo bâtard sur le bord de l'assiette//de porcelaine//de Limoges.... par exemple.
-
Ah ?
- Ou bien...heu....une nymphomane sympathique// synchronise ses élans// avant de se laisser aller vers un pasteur//fermenté//et troublé//par la beauté du geste
-
??????
- Un retardataire//remonte le temps à l'endroit//mais s'y perd et décide de//retenter le diable....
-
??
- Là-bas, au bout des mets//une mémée mégalo//se mire dans le monocle de son voisin//qui mélange soudain//ses mirettes/avec celles//des coquilles St Jacques//qui sont dans son assiette //de porcelaine//de Limoges...
- STOP, Loquemû ! Je m'égare, je me retrouve soudain affublé de poésie jusqu'au bout de mon après-midi, comme quoi il faut bien faire attention où l'on met les pieds//les assiettes//de porcelaine//de Limoges//sont fragi....mais que dis-je ? Je suis fou ! Loquemû je suis fou !
- Là n'est pas la question, Lôtre.
De son côté, l'orchestre s'entête et chasse le tacet qui s'en contrefiche et s'en va boire un verre au bar américain d'à côté.
- J'ai perdu ma musique, gémit Loquemû... Lôtre, vous êtes un traitre !
-
Pardon, Madame, c'est parce que je vous aime.
- C'est bien le moment !
- Drôle de festin, murmure Lôtre, désorganisé.
- Rengaine désaccordée,bazar inhospitalier, graine d'imposteur, esquisse épouillée, crotte d'ennui, vous avez tout gâché.
- Mais non, Madame, le jour se couche, il faut ranger les mots pour enfanter la nuit avec respect et béatitude sacrée.
Déjà, il était absent. Parti dans son présent, ayant quitté le mien sur un dernier mot. "Sacrée".
Et la liberté là-dedans ? Je poussais un gros soupir, perdue dans une dimension que je ne maitrisais plus vraiment, masse folle brinqueballée dans un temps imaginaire, à la lisière de l'horizon, dans une région qui ne m'était pas tout à fait inconnue, que je pressentais, mais qui me déroutait pourtant. Impossible de trouver mon propre rythme, d'ailleurs je ne le cherchais plus. Il me fallait retourner dans le monde des Ringard. Pour comprendre peut-être, je ne sais pas, mais il fallait le faire !

Extrait n°... de "Ne serons-nous plus jamais drôles ?"


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Commentaires
M
Clémentine, arrête de traiter Balthazar !
M
Hum, Martin...ça change de la traditionnelle soupe à l'oignon. Merci.
C
Mû, tu sais pas quoi? Je te le donne en mille, Bal est venu me trouver en me disant : " Clé, explique-moi, ce texte de Mû là, Ne serons-nous plus jamais drôles ?<br /> Ce Balthazar, plus con tu meurs.<br /> Clémentine
M
Pour votre retour de teuf j'ai mon idée : soupe de cresson aux saucisses !<br /> Faut ajouter une petite cuiller de crème fraîche pour l'onctuosité, couper les saucisses poêlées en rondelles, râper du Gruyère et faire des croûtons de pain grillé.<br /> On tiendra le tout au chaud en vous attendant, promis les filles :)
M
Soulef, Lidia, Sylvaine, je vous emmène danser e soir. Thomas, Martin, Poli, Michel, vous nous préparez un souper pour quand nous rentrerons (à pas d'heure !). Mimi ne touche pas au Rasteau dans ma cave....!
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