Jacques danse
Pendant que la grande machine humaine continue à déverset ses torrents de déchirure et ses baumes du Tigre frelatés, je brinqueballe un nouvel amour en bandoulière, à l'intersection de mes sens en vadrouille. Je n'aime pas l'insuffisance !
J'ai erré dans son zoo, histoire de parler animal, bien décidée à déserter ma légende et cesser de trainer mes godillots dans les caniveaux du souvenir. Les chants de désespoir, très peu pour moi.
Jacques s'est posé comme un papillon sur le bord de mon coeur, avec la légèreté du danseur qu'il était. Je le regardais danser des heures durant, oubliant le couloir désertique de mes demains.
J'ai le coeur dans la petite culotte et le débraillé en dentelles. Lui reste prudent à la porte de mon orgasme. Nous nous sommes contentés d'un amour platonique, mais Jacques, Jacques, à t'écrire, je perds le sens de l'écriture. J'aime à te penser.
Extrait de "Je m'appelle Mû et je suis un continent"