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24 février 2008

Des tentatives littéraires

Je m'appelle Mû et je suis un continent
Extraits.

  Isle sur Sorgue
    Pendant que tu chevauches tes étalons en liberté, j'écris sur les murs de ma prison, je griffonne des déraisonnances et escalade mes versants escarpés. Je traine mes barreaux de prison et m'étonne qu'ils fassent de l'ombre, je cherche la clé alors que je l'ai en mains.
    C'est l'appel. C'est inévitable. Malgré le temps, avec le temps. Parce que le temps.
    Quand ma fleur se fera pourpre et que mon sang charira mes passions inassouvies, que mes souvenirs reviendront me rendre visite avec ce sourire moqueur, ces yeux impudiques et ce ventre dur, je ne pourrai pas résister je le sais.
    J'écris, je t'écris, qui à part toi connaît si bien mes mots ?
    Encore un billet de train...Le voyage le plus long et le plus court de toute ma vie. Je ne sais plus qui je suis et me laisse emporter avec délice et angoisse, sans regret, juste du manque quelque part dans ma chair. Je suis points de suspensions et entre parenthèses !

Paris
    Ton visage se dessine sur un quai de gare et mes yeux ne connaissent plus la dimension de rien, ils sont aussi grands que mon corps, mes yeux sont mon corps.
    Toi. Toi. Je te regarde, tu as 15 ans et je te connais. Tu as les yeux couleur rivière, les cheveux qui éclaircissent et les mains carrées. Tu as le profil de ton adolescent, des grondements dans les entrailles. Ton sang charrie des forces insoupçonnées que tu n'arrive pas à apprivoiser. Ton verbe est grinçant et tu te souviens de tes rêves. Tu possèdes la folie mais aliènes tes mots quand tu parles aux femmes, que tu railles mais dont tu rougis des avances. Ton tempo est inné. Danses, danses encore en esthète parfait de mes arts. Tu distribues des signes entre tes lignes et ta musique est désordonnée. Tu as des ans qu'on ne sait pas et tes cassures ont creusé des amertumes dans ton regard et des tristesses alentours de ta bouche. Tu ne sais pas encore qui tu aimes et t'accroches à des ombres avec tendresse, quelque soir, comme on pardonne. Tu as la démarche nonchalante de ceux qui marchent beaucoup et ont le goût du temps qui passe, de ceux qui s'arrêtent pour regarder pousser les fleurs entre les pavés et les jambes des femmes dans les escaliers. Tes couleurs débordent sur le papier dans un désordre esthétique et un branlebas de courbes. Laisse....laisse le pinceau de tes doigts courir sur la toile en accord parfait avec les couleurs de tes viscères, de ton monde intérieur, méconnu, de ton image réelle, abimée, des beautés qui sont en toi, à ta porte, avec cette envie de naitre en explosions millénaires, en mille éclats de joie, de foi, de certitudes, ton savoir et ton avoir réunis en accouchements de couleurs, pour la beauté de ton geste, semeur de mes entrailles, de cette ligne parfaite de profil, de cette transformation en cours, de ce fruit juteux, de cette friandise blonde qu'est notre enfant.
    Fais-moi encore mille enfants de couleur, fais-moi encore des naissances, jette ton sperme sur le papier à la rencontre de tes réalisations, de ta réalisation, de ta découverte. Toi. Toi, tu es éternel en moi depuis le début du monde et tu ne le sais pas. Et je ne sais pas te le dire.
    Tu peins "la Source" puis "l'Offrande".

Photo_3041

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Commentaires
S
Je découvre votre blog via celui de Serge! <br /> <br /> Je reviendrai, c'est certain, lire plus longuement!<br /> <br /> à bientôt donc!
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