Déconnectée

Mes demains sont incrédules
(les cathédrales vont de travers depuis si longtemps)
La dignité est de plus en plus chère
(vision interplanétaire)
Plus faim de petits matins clairs
ni de vent
ni de regard translucide
Il fut un temps
(pourtant)
comme on quitte la terre à genoux
(derrière l'horizon : plus rien)
Même pas désespérée. Déconnectée.

(Une autre absence s'infiltra en elle :
elle-même)

Comments

[Mû]

Mobert > Moi aussi (tu vas bien, toi ?)

[Mobert]

Very good, ce texte.
J'aime beaucoup les parnthèses comme pensée intérieure ou aparté.

[Servanne]

Je comprends bien tes mots ...
Cette absence à soi-même ...

Peut-être le printemps pour reconnecter ? ...

Bisous en fleurs de neige rose ...

[Bifane]

L'absence de soi, en soi... Quelque chose qui ne m'est pas inconnu... Etrange comme on en ignore au juste la cause : ça se fait, ça se sent, et puis c'est là, à peine si on l'a vu venir... Etrange aussi cette absence d'envie d'en revenir. Pas que ce soit agréable ni confortable pourtant, mais... oui, sans doute à force de lendemains incrédules, de dignité trop chère... sans doute...

Bifane

[Serge]

@ Mû... Y'a qu'à demander ! Je te capsule dans un mot ère bleue. Que penses-tu du mot CielMerTerre ? Bon choix de chauffage pour retrouver les chauds d'hier ?

@ Sylvaine... César Rabelais...Très bien très vu très chère. Comme à votre hab ! J'ai pas mieux pour dénoncer l'hécatombe tricotée de pelotes en fil de fer césarbelé... Quand l'un eut fini de nous piétiner frénétiquement la Gaule, l'autre s'en est gargarisé jusqu'aux glandes. Mais c'est drôle quand même que, encore, nous parvenions à "reproduire" toujours les mêmes excès...
Voilà voilà,voilà, c'est à vous. Frappez moi, copieusement, l'ai bien mérité! ;o)